Swing Wespelaar #36 Robben Ford - Dawn Tylor Watson & Ben Rancine Band - Solomon Hicks - RJ MIscho & Franck Goldwasser Marlon Pichel - Barwalker Louis Wespelaar (3)(18-08-2024) - TEXTE FRANCAIS reporter & photo credits: Paul Jahasse info organisatie: Swing Wespelaar © Rootsville 2024 |
---|
Troisième et dernier jour après une très courte nuit où l’Arberg a dicté sa loi avant de tomber dans le coma de l’oreiller. Mais la forme est tout de même là et personnellement j’attends avec impatience Miss Watson et mes deux amis français du groupe respectivement à la batterie (Pascal) et à la basse (Antoine).
Il n'y a pas lieu d'avoir honte si vous ne connaissez pas encore Barwalker Louis. Cette formation est le tout nouveau projet du saxophoniste André de Laat. L'Anversois, connu pour The Electrophonics, Sebi Lee et Solomon Burke, souhaite faire revivre la musique de son grand exemple Big Jay McNeely avec Barwalker Louis. Big Jay était le « roi des Honkers » et a créé un style R&B énergique à la fin des années 1940, connu pour ses sons de sax déchirants et swingants. André est entouré d'une dream team, composée des meilleurs musiciens des Pays-Bas. Avec un son énergique, cette performance est garantie d'être une fête ! Une petite prévision : dans les années à venir, ce sera l'un des groupes de fête les plus recherchés aux Pays-Bas.
Nouveau projet pour André de Laat qui sans peur du ridicule arborait un très s’ayant ensemble bardé de notes multicolore sur fond noir. Voici donc Barwalker Louis.
Ils commencent avec « Mishnock Rock » et « Before I Grow Too Old » où il fait déjà rugir son saxophone pour notre plus grand plaisir. « Wilwood » et « Woman Down In Arkansas »
poursuivent la belle entrée en matière. Tous les musiciens ont envie dans découdre aussi et le prouvent directement en accompagnant magnifiquement André, notamment avec Dirk au Hammond, tout comme Marc Tee à la guitare solo.
« There Is Something On » « Bad Case Of Love » et « Boogie Rock » délie les gambettes, le tout sonnant parfaitement et le petit frère Paul de Laat monte sur scène pour une partie d’harmonica bien venue. Le temps est passé comme une fusée e nous terminons déjà avec « Have Horn Will Travel » et Blues About You Baby. Une super entrée en matière pour ce dernier jour du Swing.
Marlon Pichel revient à ses racines musicales : la Soul et le Rock 'n Roll. Ses influences musicales : des grands comme Otis Redding et Wilson Pickett. Les auditeurs sont catapultés dans les années 60 et 70, où les attend le son STAX !
Avec une section « horns » des plus attractives, Marlon s’est adjoint aussi d’autre musiciens de choix et ils ont rempli leur contrat musical de manière retentissante. Notre Marlon se met à la place du batteur/chanteur des Eagles Don Henley et tient particulièrement bien sa partie.
Le ciel « Stax » est tombé sur le Swing en cette après midi, avec tout d’abord « Can’t Find My Baby », « Shake It », « Down Walk Away », pour ensuite parler du premier single « Good Ol’ Loving. Puis c’est parti pour au « Tcha Tcha Tcha », suivi immédiatement d’un « Hard Headed Woman ». L’ensemble nombreux est très bien soudé et nous livre une très belle et longue version de « Polk Salad Annie » de Tony Joe White. Magnifique ! Ils termineront avec « I Wanna Know » montrant qu’ils ont plus que leur place sur de grandes scènes internationales. Bravo à tous !
RJ Mischo est considéré par les critiques et les fans du monde entier comme l'un des meilleurs harmonicistes. C’est en 1992 que RJ attire l’attention des fans de blues avec la sortie de « Ready to Go ». Cet album jouit désormais d'un statut culte auprès des collectionneurs. Lors de cette tournée, il sera accompagné du guitariste Franck Goldwasser, qui possède également plus de 40 ans d'expérience dans le genre blues de la côte ouest américaine. Un guitariste respecté qui a joué avec tous les meilleurs musiciens de Californie au cours de sa carrière. Ces vétérans du blues sont à voir absolument !
Voici pour moi une composition et un rendu les plus Blues de la journée avec les monstres sacrés Franck et RJ. Une délicatesse de pur blues donc, de ses vétérans de la musique bleue.
La surprise venait de l’adjonction de Marc Tee comme second guitariste. Cela débutait bien avec « Having A Ball » où l’harmonica de RJ était en route.
Franck nous a assené de parfaits solos de guitare bien épaulé par la section rythmique. Il montre aussi ses talents de chanteur avec « Bring Me My 45 ». C’est difficile de tirer la couverture à soi quand de si nombreuses têtes d’affiche se partage le spectacle mais RJ s’est encore montré un des meilleur manieur de la harpe d’ici au Mississippi. Nous avons même eu droit à une chanson interprétée par Mr Tee. Je confirme le moment blues pur de la journée !
Du côté des jams sous la tonnelle des musiciens de talents se donnaient la réplique avec Stef Paglia,,-Tom Eylenbosch, Edwin Risbourg et Bart Cocquyt et les garçons de Joo Joo Eyeballs qui avait remporté le concours organisé par les instances « Swing Wespelaar » et nommé « Preach The Blues ». Un super dérivatif à la grande scène. Merci les gars ! La bière coulait à flots.
Solomon Hicks, également connu sous le nom de King Solomon Hicks, est un phénomène de guitare de 28 ans originaire de New York. À l'âge de 6 ans, il commence à jouer de la guitare et s'imprègne des différents styles de musique qu'il entend dans sa ville natale, Harlem. Avec son blues pur, ce charismatique est l'un des porte-flambeau de la future génération de musiciens de blues. Il parcourt le monde et a partagé la scène avec Buddy Guy, Samantha Fish, Tony Bennett, Jef Beck et Mavis Staples, entre autres. Avec son dernier album « Harlem », il a remporté le Blues Music Award du « Meilleur artiste émergent ». Solomon a de profondes racines dans le blues, mais sait aussi donner une touche moderne et mélodique à ses chansons, qui les font siennes.
J’étais content de parler quelques instants avec notre ami Solomon que j’avais apprécié à Vlierden deux ans auparavant chez les frères Brouwers qui ont malheureusement mis fin à leur fabuleuse organisation « Keepin’ The Blues Alive ».
Le blues tout simple sans effet de sampler ou de pédale steel, avec « Futher On Up The Road de Bobby Blue Bland, Solomon propose un blues dépouillé à l’extrême mais qui calme notre âme rudoyée, peut être un peu, avant ceci. Son bassiste y va aussi de son petit morceau de l’album « Harlem » avec « Help Me ». Mr Hicks arbore souvent un sourire éclatant et joue « I Got My Eye On You » et « I Keep Drifting ». D’un coup un vrai changement de rythme avec « Memphis Tennesee » du regretté Chuck Berry, rock you baby ! Petite surprise avec le guitariste des Joo Joo Eyeballs qui vient épauler Solomon pour « Everyday I Have The Blues ». Notre ami Solomon a bien dû terminer avec « What The Devil Loves » clôturant
Dawn Tyler Watson, plusieurs fois primée, a gagné sa place parmi l'élite internationale du blues. Sa présence ardente sur scène et ses performances convaincantes lui ont valu une reconnaissance nationale et mondiale. Elle travaille avec le groupe tueur de sept musiciens dirigé par le guitariste primé Ben Racine. Cette power woman a remporté le très convoité premier prix de l'International Blues Challenge à Memphis en 2017. Attendez-vous à un son imprégné de jazz, de soul, de rock et de gospel, évoluant vers une toute nouvelle dimension du blues.
Les pauvres sont arrivés sans se restaurer, après 9 heures de route,remontant de la Suisse où la pluie avait fini par faire annuler leur concert sur place.
Mais qu’importe professionnels jusque au bout des ongles ils ont proposé un concert remarquable en tout point. Dawn accompagnée donc du Ben Racine Band venant du Canada et épaulée par 3 français de nos amis, ont commencé en force avec « Get Out Of Town » ! La voix de Dawn est envoûtante et est bien encadrée par le vigoureux saxophone de Kaven. Elle produit des moments de duos avec Ben qui enchante comme « A Little Bit More » Un son de trompette venant de nulle part, mais si, cela vient directement de la bouche de la jazzy woman pour un instant.
Encore un échelon conquis dans la force tranquille avec « Love to Burn ». Mais le moment de grâce fut sans conteste « I Love My Baby » où la poésie triste nous a éclaboussé de toute sa classe laissant le public médusé par la performance. Deux beau solos aussi pour ne pas déroger à la règle après ceux de Kaven et Ben c’était au tour d’Antoine et Pascal ; tous ont alors performés « Don’t Make Me Mad ». Et pour finir un gospel qui a lancé l’exubérance chez tous les spectateurs avec « Shine On ». Une grande dame, nous a visité ce soir !
Nous concluons avec la légende vivante Robben Ford, l'un des guitaristes de blues les plus uniques de tous les temps. C'est un maestro du blues, avec les pas latéraux nécessaires vers le jazz, le rock et la soul. Le premier choix de Robben comme instrument était le saxophone, dont il a joué pendant des années. A l'âge de 13 ans, il découvre un nouvel amour : la guitare.
Au cours de sa carrière, il a joué avec Jimmy Witherspoon, George Harrison, Miles Davis, Bob Dylan et bien d'autres artistes de premier plan. Il a réussi à recevoir 5 nominations aux Grammy Awards avec ses propres albums. Attendez-vous à un virtuose qui apporte la musique avec son cœur et son âme.
Avec plus de septante années au compteur Robben est toujours fringuant et il se lance dans des sarabandes de musiques psychédéliques à la Zappa qui laisse tout le monde sur le cul. Le festival prenait un tournant final et les plus solides « Good Time » et « White Rock Beer » faisaient ensuite glisser vers le jazz rock que je n’apprécie pas trop.
Je me suis éloigné des étoiles de la scène pour en rejoindre une autre qui finalement avait bien mérité de se restaurer après sa déconvenue helvétique. Madame merci du cadeau. Un tout grand merci à l’organisation qui comme chaque année nous offre un programme de tout premier plan pendant trois jours. Et les remerciements vont aussi aux nombreux bénévoles qui rendent tout cela possible. A l’année prochaine si Dieu nous prête vie !!!